La Commission de vérité et de réconciliation (CVR) du Canada s’adresse de quelle façon au travail des historiens, et plus particulièrement à celui de la Société historique du Canada (SHC) ? La SHC est un organisme qui représente les enseignants, les chercheurs et les écrivains d’histoire qui travaillent dans des contextes variés, y compris les établissements d’enseignement postsecondaire, l’histoire publique, les archives et les bibliothèques. La CVR a été créée en 2008 pour enquêter sur l’histoire des pensionnats indiens au Canada, des institutions financées par l’État qui ont séparé les enfants et les jeunes autochtones de leur famille et de leur communauté entre les années 1880 et les années 1990.
À certains égards, la Commission Vérité et Réconciliation s’est fait l’écho d’enquêtes nationales sur l’injustice et la violence ailleurs dans le monde, notamment la Commission sud-africaine de vérité et de réconciliation, créée en 1996, et la Commission nationale argentine sur la disparition des personnes, qui a vu le jour en 1983. Mais la CVR était particulière au Canada et à son passé et son présent de colonialisme. Le rapport final a été publié en 2015 et, avec lui, quatre-vingt-quatorze appels à l’action, qui demandaient des réponses précises de la société et des institutions canadiennes.
Les sociétés savantes ont répondu à la CVR et à ses appels de diverses façons. La Fédération des sciences humaines, dont la SHC est membre, a annoncé son « sa détermination de contribuer à la réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones », avec un accent particulier sur l’enseignement postsecondaire en sciences humaines. [1] L’Association canadienne de science politique a mis sur pied un comité sur la réconciliation, qui a organisé des séances et produit des publications. [2]
En 2016, une table ronde d’historiens autochtones sur l’enseignement et la recherche en histoire après la CVR a été organisée durant la Réunion annuelle de la SHC. Un an plus tard, la SHC a formé un groupe de travail composé de Sarah Nickel, Alison Norman, Jo-Anne McCutcheon et Adele Perry. Le groupe de travail a mené une enquête auprès d’historiens autochtones et a inauguré un fonds pour des projets liés à la CVR qui a été offert en 2017, 2018 et 2019. Au cours de l’été 2019, le groupe de travail a publié un Syllabus pour l’histoire après la CVR, que nous espérons bonifier à l’avenir.
Dans cette section, vous trouverez de l’information sur le travail de la SHC en réponse à la CVR et sur les travaux connexes qui portent sur la représentation, l’équité et la diversité dans la profession historique et la société canadienne en général.
[1] Voir http://www.idees-ideas.ca/questions/reconciliation, consulté le 20 septembre 2019.
[2] https://www.cpsa-acsp.ca/committee_f.php?, consulté le 20 septembre 2019.