Tirer profit de l’histoire (Employing History) est un manuel destiné aux étudiantes et étudiants[1] de second et troisième cycles, à ceux qui commencent une carrière en histoire et à leurs directeurs d’études. Il s’agit d’un guide rempli de conseils pratiques pour s’orienter dans le monde des études supérieures, faire connaître ses recherches et trouver du travail. Publié pour la première fois en 1999, réactualisé en 2007, ce guide, dans cette nouvelle édition, reflète les défis et les opportunités qui attendent les historiens en 2020. Les chapitres de ce guide, certains nouveaux, d’autres augmentés, vous montreront comment aborder différentes orientations de carrière et comment écrire pour des publics divers. Vous découvrirez également des sections actualisées sur la manière de soumettre votre candidature à un département universitaire et de rédiger une demande de bourse ou de subvention.
Ce guide, dans cette nouvelle version, représente le point culminant de trois années de consultation avec l’ensemble des membres de la Société historique du Canada, dont les avis ont été recueillis tant lors d’entrevues en ligne que lors de séances organisées par la SHC en 2018 et 2019, qui lui étaient spécialement consacrées. Ces conversations ont largement confirmé ce que pensaient les rédacteurs du guide : les perspectives de carrière des historiens formés à l’université ont changé. Les anciennes versions du guide partaient de l’hypothèse que les historiens auraient des postes d’enseignants titularisés dans des universités. Mais au bout d’une décennie de « crise » dans le monde du travail universitaire, les universités ont foncièrement changé. De plus en plus d’historiens travaillent en dehors du monde savant, se servant de leurs compétences affûtées par leurs études supérieures de façons nouvelles et inattendues. Le nouveau titre de ce manuel de la SHC reflète ce changement, pour signaler les multiples manières dont l’histoire est « employée » et utilisée par les étudiants diplômés.
Nous sommes sensibles à la passion et à l’énergie communicatives de tous les contributeurs de ce manuel. Cette édition révisée est le produit de plusieurs efforts simultanés. Lors d’une réunion du Conseil de la SHC, Adele Perry, présidente de cette réunion, Alison Norman et Joanna Pearce avaient lancé la discussion sur ce sujet. Carly Ciufo et Rhonda Hinther organisèrent par la suite en 2018, pour discuter de ce sujet, une table ronde intitulée « Qu’est-ce que ça donne ? Devenir historien ou historienne dans un marché d’emploi en mutation pour les universitaires ». Nous exprimons notre reconnaissance aux historiens qui ont participé à cette table ronde aux côtés de Cary, Jenny et Rhonda : la présidente, Dominique Marshall, Robert Talbot, Jean-François Lozier, Stacey Nation-Knapper et Andrea Eidinger.
Les rédacteurs du guide ont également bénéficié des remarques d’autres historiens qui ont répondu à l’article Active History qui accompagnait cette table ronde, ainsi qu’à l’appel général de la SHC : il s’agit d’Adam Chapnick, Kristine Alexander, Lorraine O’Donnell et Franca Iacovetta. Au cours du processus d’écriture, nous avons également consulté Sean Kheraj. Plusieurs historiens ont également apporté leur contribution en nous faisant parvenir des exemples de CV, et en nous faisant part de leurs avis et de leur expérience, que vous découvrirez dans le guide. Pour nous avoir fait part de votre vécu, merci à Brittany Luby, Ryan Shackleton, Lorraine O’Donnell, Gillian Leitch, Victoria Lamb-Drover, Sarah Glassford, Alison Norman, Ornella Zindukiyimana, David Tough, Mike Commito, Nathan Smith, Julia Rady-Shaw, Heena Mistry, Jason Friedman, Laurie Dalton, Jess Dunkin, Matthew McRae, Julien Labrosse, Michael Eamon, Heather Steel et Elizabeth Scott.
Michel Duquet, au bureau de la SHC, a coordonné le projet et contribué à le faire avancer. Nous le remercions pour les efforts qu’il a consacrés à ce projet, qui se poursuivront à mesure que nous complèterons et actualiserons ce guide dans les années à venir. Lindsay Bilodeau a eu un rôle essentiel pour amener ce projet à la vie ; en tant qu’assistante de projet, elle a fait avancer les dossiers, a dirigé et rédigé de grandes parties de ce texte. Merci tout spécialement à vous aussi, Brittany Luby (Anishinaabe) et Allyson Stevenson (Métis) pour nous avoir fait part de vos points de vue sur ce guide en tant qu’autochtones au moment du processus d’évaluation par les pairs.
Plusieurs organismes nous ont procuré tant un financement que leur soutien pour amener ce nouveau manuel à la vie. Merci à la Fédération des sciences humaines pour nous avoir procuré la subvention initiale pour lancer ce travail. À travers tout le pays, des départements d’histoire ont apporté leur contribution financière à ce projet. Nos remerciements vont à York University, Carleton University, l’Université du Manitoba, Mount Allison University, l’Université de Lethbridge, l’Université de la Saskatchewan, l’Université de Toronto, l’Université de Colombie-Britannique, l’Université du Nouveau-Brunswick, l’Université de Waterloo, et Wilfried Laurier University. Le magazine Affaires universitaires nous a réservé un espace pour promouvoir le guide et faire connaître ce projet à d’autres universitaires. Merci à vous tous pour votre soutien.
En tant que rédacteurs, nous sommes hissés sur les épaules d’autres historiens qui ont élaboré les deux premières éditions de ce manuel. En 1999, Franca Iacovetta et Molly Ladd Taylor avaient coordonné un projet collaboratif qui avait produit la première version canadienne du manuel d’origine, Becoming a Historian, de l’American Historical Association, sur lequel se basent les deux premières versions de ce guide. Elles s’inspiraient du travail de Melanie Gustafson, rédactrice du manuel original de l’AHA. Catherine Carstairs, Dominique Clément, Robert Dennis, Lisa Helps, Rhonda Hinther et Heather Steel ont réalisé une seconde édition de ce manuel en 2007.
Chaque nouvelle édition s’est efforcée d’actualiser le guide et de refléter les changements intervenus dans ce domaine lui-même et sur le marché du travail. Nous avons poursuivi cette tradition de révision des éditions précédentes, d’ajouts et de modifications, sachant que ce guide continuera d’évoluer dans les années à venir.
Carly Ciufo
Université McMaster
Jenny Ellison
Musée canadien de l’histoire
Andrew M. Johnston
Université Carleton
[1] Dans la suite de ce guide, pour alléger la lecture, nous n’emploierons que la forme masculine, et éviterons les formes répétitives telles que « les professeurs et les professeures », sachant que la forme du masculin pluriel est neutre, et qu’elle inclut bien évidemment les femmes aussi.