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La narrative perturbante des colonisateurs dans le cours d’introduction à l’histoire du Canada d’avant la Confédération : ce que j’ai appris, 3e partie

1e partie

2e partie

Les instructions ci-dessous décrivent un travail d’étudiant que j’ai conçu pour mon cours d’histoire canadienne d’avant la Confédération. Bien que le devoir convienne peut-être mieux à un sondage mené avant ou après la Confédération auprès de moins de 40 étudiants, il pourrait être adapté à des classes plus nombreuses et à d’autres types de cours d’histoire.

Puisque la reconnaissance territoriale est devenue monnaie courante dans les universités, bien qu’elle a fait aussi l’objet de critiques récemment résumées par Joe Friesen dans Intersections, le devoir a été conçu pour donner aux étudiants l’occasion de réfléchir de façon critique à certaines de ces questions. Le devoir exigeait aussi que les étudiants réfléchissent à leur relation avec les histoires coloniales dont j’ai parlé dans mes cours magistraux. Je voulais les aider à voir comment ces histoires n’existaient non seulement dans le passé, mais qu’elles avaient des conséquences qui se perpétuaient.

Même si j’aspirais à ce que cet exercice soit significatif et pertinent pour les colons et les étudiants autochtones, leurs expériences seront très différentes. Les étudiants autochtones qui ont accès à des liens familiaux et communautaires sont susceptibles d’avoir une très bonne compréhension de leur situation par rapport à l’histoire coloniale du Canada et, dans ces cas, je les encourage à intégrer ces connaissances dans le projet. Certains n’ont pas ces liens ou ces connaissances. Dans de tels cas, l’exercice pourrait, idéalement, être une occasion d’apprendre et de renouer avec leur propre histoire personnelle. Je parle des forces et des déficiences de l’information sur Native-land.ca aux étudiants et encourage les étudiants autochtones à puiser plutôt dans leur propre histoire communautaire. J’encourage également tous les étudiants à aborder la présentation finale de leur propre façon, y compris le contenu et le mode de prestation.

Entendre parler de la violence coloniale est pénible, parfois traumatisant, et peut mener à un sentiment d’impuissance, de désespoir ou de colère pour les étudiants autochtones et non autochtones. J’espérais que ce devoir aiderait ceux-ci à saisir ces sentiments et à considérer leur propre histoire comme étant un élément important du processus d’apprentissage. Les étapes successives du projet visaient à donner aux étudiants l’occasion de créer des liens communautaires et de soutien mutuel, d’évoluer, de grandir et de changer au fil du temps ainsi que de partager leurs compétences, leurs connaissances et leurs talents. J’espérais aussi que cela leur donnerait les moyens de s’engager dans des actes de transformation en dehors de la classe.

Je suis heureuse de répondre à vos questions et je vous invite à me faire part de vos suggestions sur la façon d’améliorer la structure ou le contenu de cet exercice. Veuillez utiliser la fonction de commentaire ci-dessous ou m’envoyer un courriel à cnielson@mtroyal.ca.

Reconnaissance territoriale : se situer dans l’histoire coloniale du Canada

Partie A : 5 % [réussite/échec].

1.         Choisissez un endroit où vous ou un ancêtre vivez ou avez vécu.

2.         Utilisez Native-Land.ca pour identifier le(s) groupe(s) autochtone(s) qui revendiquent ces terres comme faisant partie de leurs territoires traditionnels.

3.         Utilisez le même site Web pour identifier les langues autochtones parlées sur ce territoire.

4.         Utilisez le même site Web pour déterminer si ce territoire a été revendiqué par la Couronne en vertu d’un traité ou s’il s’agit de terres non cédées.

5.         Soumettez une description écrite de vos constatations.

Partie B : 10 % [Auto-évaluation de groupe avec justification écrite].

1.         Discussion en classe sur la politique des cartes et de la cartographie, le rétablissement et la revitalisation de la langue, les traités et la conclusion de traités :

Lectures : « Conceptions of Space », extrait de Smith, Linda Tuhiwai, Decolonizing Indigenous Methodologies : Research and Indigenous Peoples (2012) ; Marie Battiste, « Micmac Literacy and Cognitive Assimilation », dans Cannon et Sunseri, éd. Racism, Colonialism, and Indigeneity in Canada (2011) ; J.R. Miller, « Canada’s Treaty-Making Tradition » dans Burnett and Read, éd. Aboriginal History, A Reader (2016).

2.         À la fin du cours, rédigez une évaluation de la performance de votre groupe, donnez-vous une note alphabétique et soumettez-la à l’enseignant.e.

Partie C : 10 % [évalué par l’enseignant.e].

1.         Réfléchissez à votre relation aux processus de colonisation : quelle est la nature de votre relation avec le territoire sur lequel vous vivez ? La colonisation de l’espace autochtone vous a affecté, vous et votre famille, de quelle façon ? Quels processus historiques ont mené à ce que vous, ou vous proches,  habitiez sur ces terres ?

2.         Lisez l’article du blogue de Chelsea Vowel https://apihtawikosisan.com/2016/09/beyond-territorial-acknowledgments/

3.         Créez une reconnaissance territoriale détaillée et significative qui intègre ce que vous avez appris dans chacun de ces exercices.

4.         Partagez votre reconnaissance dans une présentation en classe de 5 à 10 minutes*.
*Si vous souhaitez être dispensé de cette présentation en classe, veuillez communiquer avec l’enseignant.e pour convenir d’un autre mode de prestation.

Remerciements : un grand merci à Michael Broadfoot, Kit Dobson, Liam Haggarty, Adele Perry, Irene Shankar, Rene Watchman, Carol Williams, Michelle Yeo et à tous les étudiants de HIST 1131, hiver 2019. Toutes les carences, lacunes et erreurs sont entièrement les miennes.