Jo McCutcheon
Pour la première fois, j’ai pu assister à la conférence annuelle de l’AHA (la 134e), qui se tenait dans deux hôtels situés tout près de Times Square. La conférence a commencé dans l’après-midi du vendredi 3 janvier et s’est terminée le lundi 6, quelques heures avant le début de mon premier cours du trimestre. Je n’ai donc pas pu assister à toute la conférence, mais j’ai pu suivre l’hashtag #AHA20 et suivre les séances que j’ai manquées et auxquelles je voulais participer. Si vous n’avez pas pu y assister, il y a encore des conversations sur l’enseignement et la conférence.
Il y a eu des séances intéressantes et stimulantes sur l’enseignement numérique et la possibilité de suivre des gens qui partagent leurs expériences et travaillent en ligne pour ceux qui sont intéressés par la pédagogie. Lors de la conférence, on m’a rappelé des outils et des ressources fantastiques pour l’enseignement de l’histoire dont plusieurs que j’avais déjà utilisés. Ces nouvelles ressources seront indiquées dans les futurs plans de cours de mes étudiants.
Dans de nombreux cours que j’enseigne, les étudiants doivent se familiariser avec les projets, les outils et les ensembles de données numériques en ligne et ils doivent ensuite les évaluer et les réviser en fonction de critères définis qu’ils peuvent adapter en utilisant le travail de Daniel J. Cohen et de Roy Rosenzwieg – Digital History : A Guide to Gathering, Preserving, and Presenting the Past on the Web ou ils peuvent aussi créé ce qu’ils considèrent une excellente expérience pour eux selon leurs propres critères. Un des objectifs de ce travail est de démontrer la valeur de l’analyse critique du matériel en ligne – tout comme c’est le cas pour les articles de journaux et les monographies, les étudiants sont encouragés à développer de bonnes pratiques en ce qui concerne l’approfondissement des strates que les projets, les outils et les ensembles de données numériques peuvent leur offrir en classe et dans leurs travaux futurs
Ce genre de travail a fonctionné à tous les niveaux de l’enseignement de premier cycle et je modifie la longueur et le nombre de mots du travail à remettre à chaque trimestre. En général, le nombre de mots est semblable à la pondération de la note. C’est-à-dire qu’un travail de 10 % équivaudra à 1000 mots sans inclure la bibliographie ou les citations. Ce travail particulier vaut généralement entre 15 % et 25 % selon le nombre de projets, d’outils ou d’ensembles de données que les étudiants évaluent.
Les étudiants sont encouragés à insérer des captures d’écran, des hyperliens, des graphiques et des tableaux qui aideront à appuyer leurs descriptions et les critères qu’ils élaborent ou articulent. Ils sont encouragés à identifier et à évaluer les projets, les outils et les ensembles de données qui appuieront leurs projets finaux ou qui les passionnent déjà. S’ils se préparent à réaliser leur projet final, ils devront tenir compte de la façon dont ils utiliseront les projets, les outils et les ensembles de données et des raisons pour lesquelles ils le feront.
Les étudiants peuvent également soumettre leur travail sous forme de courte vidéo YouTube ou de balado. Tous les travaux sont soumis en ligne et tous les travaux ont une composante écrite. Je travaille également tout au long du trimestre pour développer de bonnes habitudes en sauvegardant les conventions de leur travail afin de pouvoir suivre et gérer leurs travaux également. Par exemple, ma convention préférée est : DernierPremier_#dossier_Code ducours_Date.
La notation est répartie entre trois composantes, 10 % pour une introduction claire, un titre, une articulation précise des forces et des faiblesses des ressources qu’ils ont évaluées. Comme point de départ, les étudiants sont invités à suivre une organisation soignée qui suit le contenu, la forme et la convivialité. 70 % pour leur analyse, leur évaluation et leur recherche et le soutien de leur évaluation liée à des critères précis. Cela comprend les détails qu’ils ont inclus dans leur travail, les hyperliens, les captures d’écran et leur recherche examinant comment ces ressources ont été utilisées par d’autres ou comment elles pourraient être utilisées et dans quel contexte. On demande aux étudiants d’être aussi précis et descriptifs que possible. Ils doivent éviter les observations générales du genre : « Ce site Web est massif/crédible/incroyable » et plutôt en utiliser une comme « Ce site Web est un site Web important et crédible qui fournit des renseignements importants pour les étudiants en histoire qui travaillent sur la Grande Guerre et la commémoration au Canada et qui devrait faire partie du programme d’études des écoles secondaires et au premier cycle universitaire ». Enfin, la mécanique vaut 20 % de leur travail. Cette composante vise à soutenir et à développer de bonnes habitudes et comprend le fait de s’assurer que les étudiants aient un titre, en évitant de tout simplement indiquer le numéro de leur devoir, qu’ils ont inclus des renseignements d’identification et qu’ils ont suivi les directives concernant la pagination, l’entête et les bas de page et que leur bibliographie et leurs citations suivent les directives assignées.
Pour les amener à réfléchir sur la façon d’évaluer leurs ressources, j’ai adapté les questions au fil du temps pour qu’elles reflètent les ressources qui sont disponibles à évaluer. Un point de départ est de les amener à penser à l’équipe de projet ou aux personnes qui se trouvent derrière les ressources. Qui a créé le site, l’exposition, le jeu, la base de données, l’application mobile ou l’outil ? Était-ce une collaboration d’universitaires, de fonctionnaires, du secteur privé, ou cette information est-elle difficile à déterminer ? Que savons-nous des créateurs au départ et après des recherches supplémentaires ? Quelles autres publications ou produits ont-ils à leur disposition ? Comment leur travail est-il communiqué ? Qui a soutenu le site, l’exposition, le jeu, la base de données, l’application mobile ou l’outil ? Le site, l’exposition, le jeu, la base de données, l’application mobile ou l’outil sont-ils régulièrement mis à jour ou sont-ils archivés / fixés à un lancement unique ? Le site, l’exposition, le jeu, la base de données ou l’outil est-il organique, c’est-à-dire qu’il s’améliore et ajoute du contenu en permanence ? Quelles sources secondaires ont été utilisées pour le site, l’exposition, le jeu, la base de données, l’application mobile ou l’outil ? Est-ce difficile à déterminer ? Y a-t-il des documents à l’appui ? S’agit-il d’un site de recherche, d’une exposition, d’un jeu, d’une base de données, d’une application mobile ou d’un outil en libre accès ? Un abonnement universitaire, de l’équipement spécial ou des achats sur place sont-ils nécessaires ? Quel est le public visé ?
On encourage les étudiants à réfléchir attentivement au travail qui pourrait être effectué par un ministère ou un organisme gouvernemental et à toute considération de transparence à long terme. On leur demande également de réfléchir à la fréquence à laquelle une ressource peut être mise à jour ou si elle a été conçue comme un lancement unique. Ils pourraient aussi articuler un projet où le public est encouragé à ajouter du contenu ou à transcrire le contenu (Défis CoLab et By the People at Library of Congress).
Ils devraient également tenir compte du volume et de l’étendue des ressources : des centaines de pages, des milliers de pages, des millions ? Combien d’images sont disponibles ? Ils devraient considérer que la taille de stockage requise – téraoctets vs zettaoctets – est égale à un milliard de téraoctets. Quelle est la portée géographique du site, de l’exposition, du jeu, de la base de données ou de l’outil ? Quelle est l’époque couverte par le projet ou l’outil ? Quels sujets peuvent être abordés par le site, l’exposition, le jeu, la base de données ou l’outil ? Le site héberge-t-il une architecture stratifiée ou complexe ou s’agit-il d’une simple liste de sujets qui ressemble davantage à un manuel ou à un article de revue ? Le site, l’exposition, le jeu, la base de données, l’application mobile ou l’outil contiennent-ils des éléments interactifs ? Des ressources visuelles ? Son utilisation nécessite-t-elle une technologie ou des compétences spécifiques ? Comment cela affecte-t-il l’accessibilité ?
Enfin, dans quelle mesure la ressource est-elle utilisable ? Quelle est l’utilité de la carte ou de l’index du site ? Y a-t-il des ressources disponibles sur YouTube ? GitHub ? Y a-t-il des guides de ressources pour les enseignants ? Fournit-il des informations sur l’évaluation ou le travail avec des sources primaires ? Y a-t-il des médias sociaux comme Twitter, Facebook ou Pinterest associés au site ? Y a-t-il un moteur de recherche interne ? Est-il facile à utiliser ? La technologie soulève-t-elle des problèmes de fiabilité ? De nombreux outils et ressources disparaissent ou changent de modalités d’utilisation – il peut être frustrant de le découvrir juste au moment où le semestre commence ou se termine, selon votre point de vue d’enseignant ou d’étudiant.
Voici quelques suggestions de ressources à évaluer :
Thinglink
StoryMap
JS Timeline
Musée virtuel du Canada
Canadiana en ligne
The Historical Atlas of Canada
Dictionnaire biographique du Canada
Archives de l’Internet & la Wayback Machine
Artstor
Collection photographique japonaise / Voyages / Tourisme
Daily Life of African American using Newspapers
Chronicling American 1690 onward – Newspapers