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Tirer profit de l’histoire : un guide pour les études supérieures et la recherche d’emploi

Carly Ciufo, Jenny Ellison et Andrew Johnston

TPHLa SHC est heureuse d’annoncer la publication de la troisième édition de Tirer profit de l’histoire : un guide pour les études supérieures et la recherche d’emploi (TPH). Tirer profit de l’histoire (TPH) est un guide destiné aux étudiant.e.s diplômé.e.s et aux historien.ne.s en début de carrière. Il contient des conseils pratiques et des renseignements sur comment naviguer les études de troisième cycle, partager la recherche universitaire et trouver du travail.

Auparavant intitulé Devenir historien ou historienne, Tirer profit de l’histoire est le produit de révisions, de consultations et de modifications qui ont débuté en 2017. Cette année-là marquait le dixième anniversaire de la dernière édition révisée par Franca Iacovetta et Molly Ladd-Taylor, qui était elle-même une mise à jour de leur édition originale de 1999. Une grande partie de ce qui a été dit dans l’édition 2007 est toujours vrai aujourd’hui : soyez collégial, soyez ambitieux dans votre travail, respectez les délais, travaillez en réseau. En 2007, Iacovetta et Taylor ont déclaré aux lecteurs qu’elles avaient « mis à jour la première version du guide de la SHC en réponse aux changements entourant le financement des étudiants diplômés, le marché du travail, la publication d’ouvrages savants et les autres pratiques universitaires à travers l’Amérique du Nord, depuis 1999 ». En tant que rédacteurs, ce fut une leçon d’humilité de réaliser que cette édition répondrait à des préoccupations similaires.

Notre mise à jour du guide 2007 comprend des modifications mineures aux chapitres sur la vie dans les universités et le financement. Les sections relatives à la recherche d’emploi et à l’édition ont été modifiées de façon plus exhaustive. Nous avons ajouté des renseignements sur les options de publication en ligne – blogues, articles d’opinion, rédaction pour un public non universitaire et médias sociaux. Les données nous indiquent que les diplômé.es sont beaucoup plus nombreux.ses à trouver un emploi à l’extérieur du milieu universitaire qu’au sein de celui-ci. La section sur les carrières plus détaillée reflète cette réalité et présente les expériences d’historien.ne.s. ayant eu un impact dans de nombreux secteurs, notamment les universités, les musées, les départements gouvernementaux et les services de consultant.e, parmi tant d’autres.

Les rédactrices n’auraient pas pu anticiper ces changements en 2007. Comme les études supérieures et les possibilités d’emploi évoluent rapidement, nous savons que ceux et celles qui éditeront la prochaine édition procédera de la même manière pour les modifications, les ajouts et les suppressions !

Toutefois, ce guide ne résoudra pas les questions générales auxquelles sont confrontées les universités.

Lors de nos consultations, les étudiant.e.s diplômé.e.s membres de la SHC ont exprimé leur frustration concernant les inscriptions au doctorat, la précarité et le concept de travail en dehors du milieu universitaire. Nous n’abordons pas ces questions directement dans le guide car elles concernent des questions structurelles plus vastes qui ne sont pas de notre ressort. Nous essayons cependant de refléter une réalité à laquelle les étudiant.e.s diplômé.e.s et les nouveaux diplômé.es sont confronté.es : réduction du financement, évolution des possibilités d’emploi et nouvelles approches en matière de financement et d’engagement public.

Tout en abordant ces défis, nous espérons également que le guide suscitera l’enthousiasme d’individus à l’idée de devenir historien.ne et de la diversité des façons dont ils peuvent utiliser leur formation universitaire. Les enseignant.es, fonctionnaires, employé.es de musée, historien.ne.s qui font de l’histoire publique, journalistes, et bien d’autres encore, doivent tous avoir les mêmes compétences générales d’apprentissage, de formation méthodologique et de recherche qu’un.e historien.ne. Et nous avons certainement tous besoin d’une meilleure compréhension de l’histoire quel que soit le métier que l’on pratique.

Alors que nous effectuons les dernières retouches pour le guide en 2020, l’histoire est au premier plan du débat public sur plusieurs questions qui se recoupent. Bien entendu, l’histoire est toujours pertinente. Mais, en ce moment, on demande aux historien.ne.s d’offrir un contexte sur des questions telles que l’antiracisme, une pandémie mondiale, la brutalité policière et le colonialisme de peuplement. Les sociétés du monde entier se disputent leur passé commun, les monuments et les manuels scolaires, la culpabilité collective et la responsabilisation moderne. Partout, nous voyons un camp accuser un autre de mentir ou de déformer ou « d’éditer » l’histoire. Ce que ces luttes sur le passé confirment, c’est que la mémoire historique est un élément important de la vie contemporaine. La sphère publique est remplie d’appels à une meilleure compréhension de l’histoire, même si les universités, les gouvernements et les étudiant.es optent pour d’autres domaines d’études. Nous ne pouvons pas résoudre ce dilemme ici. Mais ce que nous tentons de faire, c’est de dépasser une compréhension hiérarchique de ce que signifie être historien.ne, pour offrir un guide permettant de naviguer le processus de formation de façon à maximiser la flexibilité de votre carrière. (Et, espérons-le, apporter plus d’ « histoire » dans le monde).

Tirer profit de l’histoire utilise délibérément le terme « historien.ne » au sens large, pour décrire les personnes qui utilisent l’histoire comme une lentille à travers laquelle elles analysent les problèmes, enseignent, interprètent le monde, obtiennent une justice sociale, découvrent des secrets et racontent des histoires. L’histoire demeure cependant une discipline. Elle n’est ni une vocation, ni un parcours professionnel spécifique. La plupart des diplômes d’histoire vous prépareront à étudier et à interpréter le passé. Par ailleurs, l’histoire peut faire appel à différentes méthodes (histoire orale, analyse documentaire, fouille de données) et peut porter sur n’importe quelle période. De même, un diplôme d’histoire peut avoir des résultats variés et vous permettre d’exercer différents métiers, d’enseigner dans d’autres disciplines ou simplement de satisfaire votre curiosité, entre autres choses. Pour le corps enseignant, nous espérons que TPH est un outil que vous pourrez utiliser pour encadrer de jeunes historien.ne.s et leur parler de leurs objectifs. Pour les étudiant.e.s diplômé.e.s et les professionnel.le.s en début de carrière, nous espérons que TPH répond aux questions que les étudiant.e.s diplômé.e.s et les professionnel.le.s en début de carrière avaient peur de poser (ou ne savaient pas poser). Les motivations de chacun.e pour faire de l’histoire peuvent être très différentes. En travaillant en collaboration, notre conclusion est qu’il existe de nombreuses façons différentes d’être historien.ne à l’intérieur de la « discipline » de l’histoire.