En décembre 2020, le gouvernement indien a lancé ce qu’il a appelé le projet de réaménagement du Central Vista à New Delhi. Cette restructuration massive verra la démolition et la réinstallation du Musée national de l’Inde, du Centre Indira-Gandhi pour les arts et de l’annexe des Archives nationales.
Le projet a été entrepris à la hâte et mis en œuvre unilatéralement, sans consulter les parties prenantes ; il demeure opaque, avec des messages différents sur les plans proposés par le principal concepteur du projet Central Vista, le ministre d’État de l’Union pour le logement et les affaires urbaines, et divers médias. Ce qui est clair, en revanche, c’est que les archives conservées dans l’annexe des Archives nationales – 4,5 millions de dossiers, 25 000 manuscrits rares, 100 000 cartes, 280 000 documents prémodernes et plus encore – sont en danger. Sans un plan précis pour protéger ces artefacts pendant la transition, ils risquent d’être endommagés ou perdus. Sans hébergement temporaire pendant la transition, le public ne pourra pas accéder à ces documents pendant une période indéterminée. Sans une structure claire de gestion, il n’y a aucune responsabilité pour les pertes potentielles.
La décision d’aller de l’avant avec le projet de réaménagement de Central Vista met en péril les archives historiques d’une nation. La Société historique du Canada se joint aux organisations du monde entier pour demander instamment l’arrêt de la démolition des Archives nationales de l’Inde au beau milieu de la pandémie en cours et, le cas échéant, pour encourager un processus plus consultatif et transparent pour aller de l’avant.