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Violation du droit d’auteur

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Ottawa, 21 avril 2021

Madame Helen Kennedy
Directrice générale
Egale Canada
120 Carlton Street,
Suite 217
Toronto, ON M5A 4K2

Chère Madame Kennedy :

J’ai appris qu’Égale a publié, sans l’attribuer, un tableau préparé par le Dr Tom Hooper qui documente l’étendue des raids des bains publics au Canada entre 1968 et 2004.  Le travail de recherche sur les informations historiques que le Dr Hooper a interprété et illustré a été publié sur la page Facebook d’Égale et dans le fil d’actualité Twitter d’Égale avant d’être retiré.

La reproduction de renseignements sans attribution constitue une violation du droit d’auteur ; des actions en justice sont actuellement envisagées par les avocats du Dr Hooper avec notre soutien.  J’écris maintenant, cependant, sur les implications plus larges de la dénaturalisation d’un travail scientifique.

La suggestion que le passé est simplement disponible pour ceux qui le demandent sous-estime la recherche et l’analyse substantielles qui sont nécessaires pour découvrir ce qui s’est réellement passé.  Cela sous-évalue les informations qui sont mises à notre disposition.  Cela revient à dire, en fait, que « tout le monde le sait déjà, mais nous allons quand même le répéter ». Refuser de reconnaître l’auteur du graphique des descentes aux bains publics ne lui rend non seulement pas service, mais ne fait que souligner à quel point ce passé est demeuré caché. Il ne s’agit pas de quelque chose « que tout le monde sait », disons aussi facile à identifier que la date de la dernière élection ou la signature de la Grande Charte, mais plutôt le fruit d’une recherche rigoureuse. Il est incontestable que la reconnaissance de l’importance de cette recherche est autant dans l’intérêt d’Egale que dans celui du Dr Hooper.

De plus, l’incapacité d’attribuer l’information avec précision laisse Égale ouverte aux suggestions qu’elle fabrique l’information.  Comme je sais que le graphique est protégé par le droit d’auteur du Dr Hooper, je sais que les chiffres n’ont pas été inventés, mais personne qui lit les fils d’actualité sur les réseaux sociaux d’Égale n’aura le même luxe d’apprécier les origines de l’information.

Personne ne bénéficie de la publication de matériel non attribué – pas l’auteur, qui s’est vu retirer son matériel, pas Egale, qui perd la capacité de prouver l’étendue des violations des droits dans le passé, pas le public, où le narratif des « fausses nouvelles » ne peut être vaincu que par la transparence.

Retirer l’information est une solution ; reconnaître son auteur serait plus utile pour répondre non seulement aux préoccupations du Dr Hooper, mais aussi aux intérêts d’Égale et du grand public. Je vous demande instamment de considérer cette dernière approche.
Cordialement,

Penny Bryden
Présidente
Société historique du Canada