cha-mono

  1. Home
  2. /
  3. Brittany Luby

Brittany Luby

Le prix du livre en histoire autochtone

2021

Brittany LubyDammed: The Politics of Loss and Survival in Anishinaabe Territory. University of Manitoba Press, 2020.

Depuis le territoire Anishinaabe, Dammed : The Politics of Loss and Survival in Anishinaabe Territory est un examen perspicace et éclairant du boom hydroélectrique canadien du XXe siècle. Se déroulant sur le territoire du Traité n° 3, Brittany Luby nous montre que la prospérité d’après-guerre des Canadiens non autochtones reposait sur l’exploitation des ressources autochtones, telles que l’eau et l’hydroélectricité. En se concentrant sur la Nation anishinaabe de Niisaachewan (également connue sous le nom de Première nation Dalles 38C), située entre le barrage de Norman et la centrale de Whitedog Falls, elle démontre que le développement et la croissance économique d’après-guerre tant célébrés par de nombreux Canadiens non autochtones ont entraîné un déclin précipité du niveau de vie dans la réserve. Destinés à servir les priorités et l’éonomie non autochones, les gouvernements et les promoteurs n’ont pas consulté les peuples Anishinaabe, les gardiens des eaux et des terres environnantes. Les centrales hydroélectriques ont détruit les économies, la santé et les relations des Autochtones avec le territoire. Les projets hydroélectriques ont modifié les niveaux d’eau et l’écologie, diminué le nombre de poissons et de manomin (à la fois ressources et parents pour les Anishinaabeg), et permis le déversement de méthylmercure dans la rivière.

Luby s’appuie largement sur des histoires orales, des documents d’archives et des observations environnementales. Comme le recommandent les aînés de la Nation anishinaabe de Niisaachewan, elle utilise la méthodologie autochtone de la « présence » – être sur place et développer des relations avec tous les êtres, y compris la flore, la faune et les gens. Elle montre que les Anishinaabeg n’ont pas eu une réponse unique à la colonisation de leurs foyers et retrace comment ils se sont adaptés, ont coopéré et résisté passivement à l’occupation non autochtone par des stratégies individuelles, familiales et communautaires. Son portrait nuancé de la résistance autochtone au développement hydroélectrique est un puissant appel à tous les peuples non autochtones vivant dans la zone géographique que l’on appelle aujourd’hui le Canada à réfléchir sur les avantages continus tirés de la dépossession passée et présente, et sert de leçon aux générations futures sur la valeur de leurs domiciles et sur la façon de naviguer dans un avenir changeant.