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Le prix Hilda Neatby Article de langue anglaise
Carmela Patrias, “More Menial than Housemaids? Racialized and Gendered Labour in the Fruit and Vegetable Industry of Canada’s Niagara Region, 1880-1945,” Labour/Le Travail 78 (Fall 2016): 69-104.
Avec les Première et Deuxième guerres mondiales et la dépression comme toile de fond, cet article met l’accent sur les travailleuses saisonnières dans l’industrie des fruits et des légumes du Sud de l’Ontario. À l’aide d’un large éventail de sources primaires et secondaires, Carmela Patrias contraste adroitement l’expérience et la représentation de deux groupes de femmes: les «farmerettes», signifiant souvent les Canadiennes d’origine britannique, et les «import workers», c’est-à-dire les femmes autochtones, les Canadiennes Japonaises et les femmes immigrantes de l’Est et du Sud de l’Europe, quelques-unes provenant du sud de la frontière à Buffalo. Le premier groupe, composé d’étudiantes et d’enseignantes, a été traité beaucoup mieux grâce à leur statut respectable dû à leur éducation, leur race et leur classe, et leur travail a été considéré comme inspirant pour l’effort de guerre. Le deuxième groupe a connu des conditions de salaire, de travail et de logement plus pauvres que le premier. On se méfiait des femmes immigrantes en raison de leur statut d’étrangères et de leurs liens avec l’activisme politique, alors que la sexualité des femmes autochtones était perçue comme suspecte. Cet article, si critique pour l’histoire de femmes, du travail, du temps de guerre et des Autochtones, signale également l’importance des études sur l’alimentation pour discuter d’ethnicité, de classe, de race et de racialisation au Canada.