Récent.e.s lauréat.e.s
Le prix du livre en histoire autochtone
COLAURÉATS
Helen Olsen Agger, Dadibaajim : Returning Home through Narrative. University of Manitoba Press.
Dadibaajim de Helen Olsen Agger reprend et recentre les dadibaajim, ou récits oraux, sur les terres ancestrales de Namegosibii Anishinaabeg Trout Lake dans ce qui est aujourd’hui connu comme le nord-ouest de l’Ontario, le territoire du Traité 3. En fondant son travail sur une méthodologie anishinaabe critique, et plus particulièrement sur l’utilisation intensive de l’Anishinaabemowin, Agger offre une étude perspicace des façons dont les Namegosibii Anishinaabeg ont navigué les intrusions du colonialisme et du capitalisme aux XIXe et XXe siècles. En se concentrant spécifiquement sur les récits de dadibaajim, Agger est en mesure de combler les silences et les omissions dans les archives coloniales, et le livre offre une autodescription très précieuse des Namegosibii Anishinaabeg qui contribue à la mémoire historique. Dadibaajim tisse habilement l’histoire orale, l’analyse de documents historiques et de la langue pour aider les lecteurs à comprendre le soin, l’utilisation et l’occupation des territoires de Trout Lake par les Namegosibii Anishinaabeg.
Daniel Rück, The Laws and the Land: The Settler Colonial Invasion of Kahnawake in Nineteenth-Century Canada. UBC Press.
Dans Laws and the Land, Daniel Rück se concentre sur la communauté kanien’kehá:ka (mohawk) de Kahnawà:ke, juste au sud de Montréal, et examine les relations des Autochtones avec la terre et l’intrusion des colonisateurs sur un large arc qui s’étend du XVIIe siècle au début du XXe siècle. L’ouvrage se distingue par son engagement jumelé avec l’histoire juridique et environnementale. Cette approche s’avère extrêmement féconde, rendant visibles les processus de colonisation, lents et non coordonnés, paradoxalement « faibles » mais inexorablement oppressifs. Rück s’appuie sur des recherches archivistiques approfondies, des applications de cartographie novatrices et un engagement profond envers les habitants contemporains de Kahnawà:ke. Il est conscient de l’interaction entre les expériences individuelles et collectives, et attentif à la manière dont le local se rapporte au national et, au-delà, au contexte global du colonialisme.